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À deux pas de la place de la République, un immeuble haussmannien transformé en résidence sociale de 53 logements

La résidence sociale "Suzanne Lacore" accueille 25 familles monoparentales et 24 couples sans enfant dans le IIIè arrondissement parisien. L'aboutissement d'une opération lancée par Adoma il y a près de dix ans...

La Clé n°3 - avril/mai/juin 2012

Façade en pierre de taille, murs avec refends, porche, mascarons, balcons filants…
La toute première résidence sociale du IIIe arrondissement,construite et gérée par Adoma, a toutes les caractéristiques des immeubles haussmanniens qui font la renommée de la capitale.
 
À deux pas de la place de la République, symbole fort des valeurs de solidarité et fraternité, cette résidence sociale porte dorénavant le nom de « Suzanne Lacore », première femme membre d’un gouvernement français. Elle a été inaugurée le 10 février 2012 avec émotion par tous les partenaires qui saluaient là l’aboutissement de plusieurs années d’effort, fin d'une "longue aventure et un grand moment" pour Pierre Aidenbaum, maire du quartier.

Confrontée au manque de logements sociaux, avec des demandeurs en forte augmentation, dont une population en grande précarité, la mairie du IIIè arrondissement fait appel en 2001 à Adoma pour la réalisation d’une résidence sociale.

En juillet 2001, Adoma acquiert un immeuble haussmannien situé au 22, rue Béranger. L’immeuble est très vétuste, les appartements à l’abandon sont squattés par sept familles.

Neuf années vont être nécessaires pour mener cette mission, qui affiche aujourd’hui sa pleine réussite. Dans un premier temps, le relogement des familles est indispensable pour pouvoir débuter le chantier de rénovation du site. Adoma acquiert un petit immeuble au 104, rue de la Jonquière, dans le XIe arrondissement, y reloge quatre familles. La coopération des bailleurs sociaux locaux permettra le relogement des trois autres.

S’ensuivent l’étude et la conception du projet architectural, la recherche de financements, les appels d’offres. La maîtrise d’oeuvre est confiée au cabinet Maast, qui engage dès 2006 de lourds travaux de réhabilitation pour redonner à l’immeuble tout son cachet d’origine.

La façade côté rue est refaite à l’identique (cuivre pour la toiture, plomb pour les appuis de fenêtre, zinc pour les balcons, éléments stylisés en pierre). Dans l’arrière-cour, deux annexes de service sont démolies et un bâtiment neuf est construit, prolongeant harmonieusement l’immeuble.
Coût total de l’opération : 7,9 millions d’euros.

Le 2 août 2010, la résidence ouvre les portes de ses 53 logements de 16 à 93 m2. Elle affiche déjà complet et compte 25 familles monoparentales (37 enfants) et 24 couples sans enfant. 73 % des résidents ont un emploi, mais leurs ressources trop précaires ne leur permettent pas d’accéder à un logement classique et pérenne. Pour les accompagner dans leur projet d’insertion, outre la responsable de la résidence, Adoma et ses partenaires ont, après consultation, opté pour des permanences sur place d’une travailleuse sociale du Centre d’action sociale protestant (CASP) financées par la Direction de l’action sociale, de l’enfance et de la santé.

Les partenaires (État, Caisse des Dépôts, Conseil régional, Ville de Paris, mairie du IIIe, Action Logement) ont fait preuve d’une détermination exemplaire à toutes les étapes de réalisation et de suivi de ce projet, année après année. Une collaboration fructueuse pour offrir durant deux ans un cocon de bien-vivre où ces jeunes mères vont reprendre espoir et se construire un nouvel avenir. « La solidarité, cette ambition forte, a été possible », a conclu Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris, chargé du logement.
publié le lundi 2 Avril 2012, mis à jour le mardi 9 Juillet 2019

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