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Perspectives... Adoma et le développement durable

Horizon n°56 Juillet-août-septembre 2008

Le développement durable, tout le monde en parle, mais cela se traduit souvent par de belles paroles limitant les choses à des actions en faveur de l’écologie.
Pour Adoma, il s’agit d’un axe stratégique de sa politique globale, ayant pour but tant la recherche de performances environnementales que sociales et économiques.

À travers la rédaction d’un Agenda 21, l’entreprise s’est engagée dans une démarche volontariste, structurée autour d’objectifs forts.
Les enjeux du développement durable sont importants et il est nécessaire de suivre le mouvement déjà largement initié. Nous traversons actuellement une phase sans précédent de prise de conscience de l’impact de nos activités sur notre environnement.

Cette démarche en direction du développement durable implique l’obligation de répondre aux attentes de nos collaborateurs, de nos clients et de nos partenaires. Pour cela, Adoma a choisi de formaliser et de décliner ses grandes priorités dans un « Agenda 21 », véritable programme d’actions en matière de développement durable (voir encadré).

Celui-ci se structure autour de 4 grands thèmes fédérateurs, déclinés en 14 engagements Entreprise écoresponsable et 43 cadres d’actions définis pour leur contribution sociale, économique, environnementale et leur dimension participative.

Quatre grandes priorités pour l’avenir

  • Garantir la valeur ajoutée sociale de nos missions. Adoma est une entreprise de service public et au service du public. Agir en faveur de l’insertion sociale par le logement, accompagner nos clients dans l’accès aux dispositifs d’aides et d’insertion sociale, créer du lien social, ou encore valoriser l’histoire et la richesse culturelle de nos publics sont des cadres dans lesquels Adoma doit s’inscrire et agir.
  • Assurer la qualité, le confort et la performance environnementale de nos logements Adoma est un maître d’ouvrage qui, depuis le 1er janvier 2008, inscrit toutes ses opérations dans une démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE). L’entreprise gère et exploite ses établissements en veillant à développer des gestes plus sûrs et plus écologiques lors des prestations d’entretien et de maintenance. Sensibiliser et impliquer les clients comme relais moteurs de la démarche est également un point sur lequel Adoma s’engage.
  • Affirmer une démarche d’entreprise écocitoyenne et responsable. Adoma s’inscrit depuis déjà un certain temps dans une dynamique de responsabilité sociale à l’égard de ses collaborateurs, de ses clients, mais aussi de ses partenaires. Dans la gestion de ses ressources humaines, dans ses politiques de développement des compétences avec un plan de formation ambitieux, mais aussi avec une politique sociale avantageuse négociée avec ses partenaires sociaux. Les relations avec les clients sont développées sur des bases de codéveloppement, de solidarité et de concertation, et de nombreux partenariats nationaux et internationaux sont mis en place afin d’échanger les savoir-faire autour du logement durable.
  • Optimiser ses actions grâce au système de management intégré. Pour sa réussite, la démarche de développement durable initiée doit être vivante. Pour cela, Adoma mise sur la complémentarité de ses démarches d’amélioration continue existantes et déploie des processus et des outils de pilotage, d’évaluation et de suivi.

Loi Grenelle I : des défis partagés par tous les acteurs de l’habitat de demain

Cette loi, inédite de par son approche transversale du développement durable, se veut ambitieuse. En voici les points principaux :
  • Logements neufs : dès 2012, et par anticipation pour ceux du Programme national de Rénovation urbaine (PNRU), bâtiments basse consommation. Et, en 2020, bâtiments à énergie positive.
  • Logements existants : dès 2013, programme de rénovation thermique de 400 000 logements par an.
  • Incitation à l’utilisation de bois certifié, de biomatériaux, d’énergies renouvelables, à la récupération et à la réutilisation des eaux pluviales et eaux usées.
  • Mesures pour l’amélioration de la qualité de l’air intérieur.
  • Renforcement de l’aménagement durable : prise en compte de la biodiversité, réalisation d’écoquartiers, harmonisation des documents d’urbanisme, plans climat-énergie territoriaux, lutte contre l’étalement urbain.
  • Incitation des bailleurs à engager une concertation avec leurs résidents pour partager les économies d’énergie.

Qu’est-ce qu’un Agenda 21 ?

Cet outil est déjà largement utilisé. En 1992, lors du sommet de la Terre de Rio, 173 pays adoptent un programme dit « Agenda 21 ».

C’est une déclaration qui fixe un plan d’actions pour le XXIe siècle dans des domaines très variés afin de s’orienter vers un développement durable de la planète. Aujourd’hui, le programme Agenda 21 reste la référence pour la mise en oeuvre du développement durable au niveau des territoires.

Ce support est désormais utilisé par de nombreuses institutions, en particulier les collectivités, pour formaliser leurs engagements en termes de développement durable. Adoma l’a choisi car c’est l’outil des collectivités qui permettra sur le long terme de parler le même langage que l’ensemble de nos partenaires.

Adoma s’engage à travers son Agenda 21 avec

14 engagements
43 cadres d’actions

3 questions à Yann Miginiac

Chargé de mission développement durable à la Fédération nationale des sociétés coopératives d’HLM.

Horizon : Quelle est l’origine de cette démarche développement durable initiée à la Fédération des coopératives d’HLM ?

Yann Miginiac :
Depuis un an, nous nous sommes lancés dans une politique volontaire en matière de développement durable avec un objectif politique fort. Marie-Noëlle Lienemann, notre Présidente, a toujours eu une forte sensibilité sur le sujet du développement durable,
ce qui a permis d’en faire un axe fort de la stratégie de la Fédération des coopératives d’HLM. Celle-ci regroupe aujourd’hui 160 coopératives qui produisent près de 5 000 logements en accession sociale par an et gèrent quelque 20 000 logements répartis sur l’ensemble du territoire français. Nous considérons que les coopératives, au même titre qu’Adoma d’ailleurs, sont des acteurs incontournables des politiques locales de développement durable. En adoptant l’Agenda 21, outil des collectivités en matière de développement durable, nous avons choisi de parler le même langage que nos partenaires.

H. : Pour fédérer l’ensemble des coopératives, une charte du logement durable et solidaire a été élaborée. Quels en sont les grands volets ?

Y. M. :
Cette charte est le fruit d’un questionnaire que nous avons réalisé auprès de l’ensemble des coopératives. Il s’agissait d’élaborer un diagnostic et de voir sur quels objectifs nous étions capables d’avancer ensemble. Car il s’agit d’une action collective. Toutes les coopératives d’HLM s’engagent à définir leur stratégie pour intégrer le développement durable à l’ensemble de leurs activités (aménagement, production en accession ou locative, gestion) et ainsi afficher clairement leur rôle d’acteur local d’un territoire. Pour cela, nous nous engageons à lutter contre le changement climatique et pour la préservation des ressources naturelles avec des modes de production responsables, tout cela, bien sûr, en rapport avec nos métiers. Dans la continuité de l’intégration du  développement durable au sein de leur activité, nous entamons également une réflexion autour de la responsabilité sociétale des sociétés coopératives d’HLM.

H. : Un an après, quel premier bilan pouvez-vous faire ?

Y. M. : Nous nous situons dans les principes d’une démarche d’amélioration continue avec une évaluation de nos actions. Des actions thématiques comme la collecte sélective, la limitation des consommations d’eau sont instaurées. Des formations et la publication de guides pratiques permettent de sensibiliser en interne la partie maîtrise d’ouvrage. Une extension de notre site Internet, « Réseaucoop », a été créée afin de servir de boîte à idées et de boîte à outils ; nous avons également décidé de publier un rapport annuel consacré entièrement au développement durable. Toutes les avancées locales sont évaluées annuellement à l’aide d’une enquête sur l’activité intégrant pleinement les questions liées au développement durable.

publié le mercredi 6 Juillet 2011, mis à jour le mardi 9 Juillet 2019

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