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L’entretien... Pierre Hérant

Horizon n°61 Octobre-novembre-décembre 2009

La Fondation Bâtiment-Energie a pour objectif de soutenir les travaux de recherche et de méthodologie visant à réduire les dépenses énergétiques et favoriser les énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment. Elle soutient actuellement le projet ADORER (Adoma Réhabilitations Énergétiques des Résidences) porté par Adoma et axé sur l’élaboration d’une stratégie de réhabilitation de son parc.
Horizon : En quoi consiste le quatrième appel à projets de la Fondation Bâtiment-Énergie auquel Adoma a répondu ?

Pierre Hérant : Dès le premier appel à projets en 2005, qui concernait les maisons individuelles, la Fondation s’était fixé des objectifs d’efficacité énergétique très ambitieux, qui anticipaient les mesures prises ultérieurement par le Grenelle de l’environnement. Les appels à projets suivants portaient sur les bâtiments de bureau et sur la méthodologie à mettre en œuvre pour diminuer par quatre la consommation d’énergie. Celui qui a été remporté par Adoma concerne les bâtiments tertiaires d’hébergement et se veut tourné vers la maîtrise de l’énergie, les énergies renouvelables et la réduction des gaz à effet de serre.

H. : Pourquoi le projet ADORER a-t-il été retenu ?

P. H. : Adoma est concernée, comme tous les gestionnaires de bâtiments d’hébergement, par une forte consommation d’énergie due au chauffage et à l’eau chaude sanitaire. Avec un ratio de 180 kWh/m² par an, les consommations d’Adoma se situent dans la moyenne du secteur. D’après les objectifs du Grenelle de l’environnement, cette valeur devra être divisée par quatre d’ici 2050. Ce qui a motivé la décision de la Fondation de soutenir le projet ADORER, c’est la taille importante du parc social d’Adoma, associée au fait que l’entreprise soit propriétaire des bâtiments gérés, ce qui lui permet de décider des opérations de maîtrise d’ouvrage.

L’entreprise a un intérêt certain à réduire ses dépenses énergétiques, qui sont importantes. Par ailleurs, Adoma est déjà engagée dans une stratégie de réhabilitation ambitieuse, prenant en compte la question du développement durable.

H. : Quelle forme va prendre la collaboration entre Adoma et la Fondation ?

P. H. : Le projet ADORER s’étale sur deux ans et comprend un certain nombre d’étapes, allant du diagnostic général du patrimoine et l’analyse de la typologie des résidents à la recherche de solutions techniques et l’évaluation économique des solutions. Ce qui veut dire que des réhabilitations à haut niveau de performance seront expérimentées sur une résidence, dans le but de donner naissance à une stratégie déclinable à l’échelle du parc.

L’Ademe assurera un suivi régulier de l’avancement des travaux de réhabilitation de la résidence choisie, et subventionne la réflexion visant à établir ces scénarios de réhabilitation à hauteur de 50 %, soit environ 400 000 €. En effet, la mise en place de cette stratégie demande des moyens importants, et pour y parvenir, l’entreprise a monté un consortium comprenant EDF, des bureaux d’études et de conseil en développement durable, en génie climatique et en énergie renouvelable, des cabinets d’architectes et d’études sociologiques, ainsi que l’université d’Angers.

ADORER

C'est un projet de recherche-action visant à élaborer une stratégie de réhabilitation du parc d’Adoma, répondant aux objectifs de performance énergétique de l’Etat pour les décennies à venir.

La Fondation de recherche Bâtiment-Energie

D’utilité publique, elle a été créée en 2005 par quatre acteurs majeurs du secteur du bâtiment et de l’énergie : ArcelorMittal, EDF,GDF-SUEZ et Lafarge, à l’initiative de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et du CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment).
publié le lundi 11 Juillet 2011, mis à jour le mardi 9 Juillet 2019

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